Fin février, les Etats-Unis ont expulsé vers le Costa Rica près de 200 migrants originaires d’autres pays dont l'Afghanistan, la Chine, l'Iran, la Russie, le Vietnam et le Yémen. Ces personnes se retrouvent dans une situation très difficile. Plusieurs d’entre elles craignent pour leur sécurité en cas de retour vers leur pays d’origine.

En février dernier, l’administration Trump a expulsé 299 migrants originaires de divers pays dont l’Iran, la Russie et l’Afghanistan vers le Panama, d’une manière qui a enfreint le droit international relatif au droit de demander l’asile.

Le 2 avril, HRW a remis à Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, une pétition appelant à des mesures pour sauver des vies en mer Méditerranée. Près de 18 000 personnes à travers l'UE et 22 ONG ont rejoint la campagne de HRW. #AvecHumanité

La Pologne a adopté une loi qui suspend pendant 60 jours le droit de demander l'asile, pour les personnes tentant de franchir la frontière via le Bélarus. Il s’agit d’une grave violation de la législation de l’UE sur le droit d'asile.

L'administration Trump prévoit de révoquer le statut légal temporaire qui avait été accordé à 530 000 personnes originaires du Venezuela, d'Haïti, de Cuba et du Nicaragua. Ceci risque de mettre ces personnes en danger, en cas d’expulsion vers ces pays.

Bill Frelick (HRW) a rencontré des migrants originaires de divers pays, expulsés vers le Panama par les États-Unis, et dont la situation est devenue particulièrement précaire suite au durcissement de la politique américaine à l’égard de l’immigration, sous Donald Trump.

Dans plusieurs cas, l’Union européenne a transféré ses responsabilités en matière d'asile vers des pays tiers, exposant des personnes migrantes au risque d’abus dans d’autres pays. L’UE devrait plutôt réviser ses politiques frontalières de manière conforme au droit international s’appliquant aux questions de migration, de demandes d’asile et au statut de réfugié.

Suite à la réélection de Trump, il sera essentiel de protéger les droits des migrants et réfugiés aux États-Unis, souligne Bill Frelick (HRW).

L’Union européenne continue de fournir à la Turquie un important soutien financier pour son aide à la gestion des migrations vers l’UE. Mais l’UE devrait aussi renforcer ses efforts afin d’éviter tout abus à l’encontre des migrants suite à leur arrivée en Turquie.

Le Geo Barents, un navire de MSF qui a effectué des opérations de sauvetage en mer Méditerranée, est actuellement immobilisé au port de Gênes en Italie. Les autorités italiennes et de l’UE devraient lui permettre de poursuivre son important travail, selon Judith Sunderland (HRW).